« Défense de la France et les Glénans, deux entités qui se ressemblent. Les Résistants devaient lutter ensemble contre les nazis. Ils plaçaient leur vie dans les mains de l’autre, recruté pour former cette chaîne de solidarités. Aux Glénans, les dangers peuvent venir des coups de vent, des roches à fleur d’eau, du matériel qui casse, de la brume qui vous aveugle. Pour surmonter ces situations risquées, il faut une bonne cohésion de l’équipage et un chef de bord compétent. Cette dernière personne est essentielle, aussi indispensable que la personne chargée de composer, d’imprimer ou de distribuer les journaux. Toute la sécurité repose sur ses épaules. Hélène avait monté le réseau de diffusion de Défense de la France, elle choisira les chefs de bord. « On avait pris l’habitude de repérer les gens sur des intuitions, sur des jugements de valeur qu’on portait d’après leurs comportements, leurs figures, leurs regards… En fait, on les regardait vivre. Quelqu’un qui avait toujours plein d’initiatives, qui prenait des directives, qui avait l’air d’aimer ce qui se passait aux Glénans, cette personne-là méritait la confiance pour quantité de raisons qui datent de la Résistance. On confiait à un jeune chef de bord la vie de cinq équipiers. » »
« Hélène Viannay, L’instinct de résistance de l’Occupation à l’école des Glénans », Clarisse Feletin, Editions Pascal, 2004.
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